OPINION| Les Défis et Espoirs pour la présidence de Bassirou Diomaye FAYE
L’arrivée de Bassirou Diomaye Faye à la présidence de la République du Sénégal s’accompagne de grands espoirs et de nombreux défis. Ses partisans ont fait des sacrifices pour soutenir sa candidature, lui permettant de prendre le relais après l’élimination du président Sonko et d’accéder au pouvoir pour matérialiser le fameux projet Pastef, symbolisant l’espoir d’un avenir meilleur. Le président Faye a reçu une vague de félicitations de la part de ses homologues guinéens, nigériens, ivoiriens, chinois, américains, français, et d’autres pays à travers le globe. Ces félicitations soulignent la confiance que le monde entier place en la nouvelle administration et en la capacité du président Faye à apporter des changements positifs au Sénégal.
Bassirou Diomaye Faye et Macky Sall se sont rencontrés ce jeudi au palais de la République. Leur rencontre symbolise une transition pacifique du pouvoir et la continuité du gouvernement démocratique au Sénégal. Cette occasion historique souligne la force, la résilience et la capacité du peuple sénégalais à faire respecter sa volonté.
Cependant, le président Faye fait déjà face aux critiques des médias français, qui craignent une rupture avec les politiques précédentes et lui ont faussement attribué des paroles prononcées par Sonko, notamment lorsque Sonko a ironiquement suggéré qu’il fallait fusiller les anciens présidents, qu’il accusait d’être responsables de la pauvreté et de la souffrance vécues par les Sénégalais, ou lorsqu’il a déclaré à Macky qu’il devrait se salir les mains pour l’éliminer de la course présidentielle.
Au cours de ses premiers mois au pouvoir, le président Faye devra se concentrer sur des réformes clés. La réforme de la justice et des forces de défense et de sécurité, en raison de la violence policière et de l’injustice, est une priorité immédiate. En effet, ces problèmes ont une fois de plus coûté la vie à deux jeunes habitants de Pikine, qui ont rendu l’âme l’un le 26 mars et l’autre le 27 mars après avoir été torturés par des policiers. Ces décès ont déclenché des manifestations le 27 mars et la calcination d’un bus, témoignant de l’indignation et de la colère de la population face à de tels actes de violence.
Le président Faye devra mettre en place des mesures concrètes pour garantir la responsabilité des forces de l’ordre et restaurer la confiance du public. Il devra également gérer efficacement les tensions sociales, car les sacrifices consentis par ses partisans soulignent l’importance de répondre aux attentes du peuple sénégalais pour un changement positif.
Le président Faye a promis de relancer l’économie sénégalaise en créant des emplois, en investissant dans les infrastructures et en soutenant des secteurs clés.
Ces actions sont essentielles pour répondre aux aspirations économiques de la population et consolider son soutien. De plus, il a exprimé son engagement en faveur de réformes institutionnelles visant à renforcer la transparence et l’efficacité du gouvernement. Il a affirmé qu’il lutterait activement contre la corruption, garantirait l’égalité devant la loi et promouvrait une gouvernance juste et équitable. Ces engagements sont au cœur de sa vision pour un Sénégal prospère et équitable pour tous ses citoyens.
La présidence de Bassirou Diomaye Faye s’ouvre sur une période de défis majeurs mais également d’espoirs considérables. Malgré les attaques de toute la presse nationale et internationale, qui seront encore plus présentes car nous ne serons plus sous un régime dictatorial comme pendant les 12 dernières années, le président Faye devra rester concentré sur ses objectifs de réforme, de réconciliation et de progrès. De plus, certains citoyens membres de l’AES pensent que Diomaye cherche à les forcer à réintégrer la CEDEAO sous la tutelle des Français, chose qu’il clarifiera sûrement car ils ont mal interprété son premier discours.
En plus des défis et des espoirs qui attendent le président Bassirou Diomaye Faye pour ses premiers mois au pouvoir, des mesures importantes ont été annoncées pour une gouvernance transparente. Parmi ces mesures figurent la nomination des postes de direction nationale par appel d’offres, la dissolution du HCCT, CESE, HCDS, et la fusion de plusieurs institutions financières clés comme la BNDE, DER, FONGIP, FONSIS, CDC et la BANQUE AGRICOLE.
Ces initiatives sont également accompagnées d’économies significatives estimées à 35 milliards de F CFA pour le CESE sur 5 ans et 39 milliards de F CFA pour le HCCT sur la même période. De plus, il est souligné qu’aucune nomination ne sera basée sur le népotisme, mettant en avant des mesures phares pour une gouvernance transparente, comme annoncé par son excellence le Président Bassirou Diomaye Faye.
Il est également crucial de prendre en considération la nécessité de renégocier les contrats de pêche ainsi que probablement ceux portant sur les ressources naturelles, même si cela pourrait prendre davantage de temps que la renégociation des contrats de pêche.
Le président Faye envisagerait probablement de donner la priorité à ces actions, reconnaissant l’importance cruciale de l’industrie de la pêche au Sénégal. Il est probable qu’il entamerait la renégociation des contrats de pêche et potentiellement des ressources naturelles, étant donné le rôle prépondérant que joue la pêche dans l’économie sénégalaise. Ces actions seraient donc parmi ses priorités pour garantir une gestion durable et équitable des ressources marines du pays.
Le Président Bassirou Diomaye Faye prêtera serment le mardi 2 avril 2024 au Centre International Abdou Diouf – CICAD, à Diamniadio. La cérémonie débutera à 11 heures.
Par Joloff Papi.
