Media / ’’UNE’’ polémique : Le directeur général de Direct News fait son “mea culpa“ et présente ses excuses

Le quotidien d’informations générales, Directnews a titré, le mardi 25 avril 2023, à sa UNE: “Présidence CESE: la nomination de ADD brise l’équilibre éthnique“. Un titre en relation avec la nomination d’Abdoulaye Daouda Diallo à la Présidence du Conseil économique social et environnemental (CESE) en remplacement d’Idrissa Seck.

L’article en question a suscité réprobations et critiques de la part d’acteurs des médias et, a même contraint le Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les Médias (CORED) a publié un communiqué condamnant des écrits qui « sapent le vivre-ensemble ».

Face au tollé, le directeur du quotidien Pape Diogoye Faye a fait son « mea culpa » et a présenté des excuses, en affirmant que l’objectif n’a jamais été de blesser qui que ce soit.

« Nous n’allons jamais jouer aux faux héros en cherchant à nous dérober de nos responsabilités. Nous reconnaissons d’emblée que notre Une d’aujourd’hui a blessé plus d’un. Et en premier l’opinion et le tribunal des pairs, en l’occurrence le Cored. C’est la raison pour laquelle, la direction de publication et la direction générale de Direct News présentent leurs sincères excuses ! Notre souci n’a jamais été et ne sera jamais de nuire ou de blesser une partie de la nation, tout comme nous sommes conscients de notre rôle dans la sauvegarde de l’unité et la cohésion nationale », écrit Pape Diogoye Faye dans un communiqué.

“Alerter l’autorité“

Le directeur général de Direct News note qu’à travers l’article publié dans son quotidien, le mardi 25 avril 2023, il était davantage question « d’alerter » la plus haute autorité. « Car depuis bien des mois, ce débat nauséabond a affecté l’opinion. Notre souci n’a jamais été de l’alimenter au point de remettre en cause des principes immuables! Jamais ! Notre intime conviction en commettant un tel papier était juste de signaler qu’on était en train de s’enfoncer sur un terrain glissant. Et ce qui nous fonde à le dire est que de tout temps, sans qu’il y ait une prescription écrite, la distribution des positions au plus haut niveau a toujours tenu compte d’un juste équilibre à la fois ethniques et religieux », justifie-t-il.

Cependant, le patron du journal constate qu’entre la volonté d’alerter et la perception générale que l’article a laissé auprès de l’opinion, il y a eu un fossé. D’où son mea culpa. « Nous avions estimé qu’en mettant le doigt sur l’acte posé, nous étions en train de contribuer à alerter positivement l’autorité. A l’évidence, la perception est autre. Et encore une fois nous reconnaissons notre erreur ! Mea culpa ! », souligne Pape Diogoye Faye.

Dans un communiqué, le Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les Médias (CORED) a condamné “fermement ces écrits qui sapent le vivre ensemble“ et invité “les médias à faire preuve de responsabilité et à être plus regardants sur l’usage d’expressions tendant à stigmatiser une communauté ou un groupe social ou mettant en péril la cohésion nationale.“