CHRONIQUE : Walfadjri s’éteint, le peuple est sans voix !

La vidéo du Président Directeur Général du Groupe de Médias Walfadjri, Cheikh Niasse, tout en hargne, ce vendredi 9 février, se disant prêt à déloger Macky Sall du palais est tout le symbolique de sa détresse.

Les faits sont là. Le Groupe de Médias, auparavant dirigé par son regretté père, Sidy Lamine Niass, est amputé de sa licence depuis quelques jours.

Forfaiture ! Dictature ! Démesure ! La nature de cet acte est difficilement qualifiable. Plus la force de s’indigner, tellement nous marchons à dos tordu.

Les Sénégalais sont privés de leurs droits. Même ceux qui assurent leur devoir sont humiliés en public. Ôter sa licence à une Presse relève d’une maîtrise sans précédent de l’aliénation.

Mère Nation pleure son passé de vivre en démocratie. Les démons à la tête de nos institutions ont fini d’installer la lâcheté au cœur de leurs agissements.

Déjà mis à nu à l’aube par cette rare Presse Responsable, le système exhibe encore ses tares. En 2024, informer sa population devient un crime dans un pays indépendant de plus de 60 ans. La marche à reculons est bien en vogue. La vague de maux n’arrête pas d’emporter tout sur son passage.

Les mots semblent désormais insuffisants face à cette triste farce. Le ridicule ne tue plus, il cherche à faire taire. Il oublie que le silence est le plus dangereux des adversaires.
Walfadjri n’est pas juste une Presse, il est une idéologie. 40 ans de service, 40 ans au service du peuple, 40 ans contre les sévices que ces gouvernements font subir au peuple. Plusieurs tentatives de le réduire au néant, il réussit toujours à redevenir plus grand.

Cette fois-ci, l’acharnement est beaucoup trop cruel pour rester impuni. Walfadjri est certes le groupe visé mais le mal est partagé. Ce gouvernement perd pied et ne sait plus où donner de la tête.

Car au-delà de priver les populations d’informations, cette coupure s’attaque à des vies et des personnes. Oui, des vies et des personnes qui étaient au service de la boîte sont menacées dans le fond et dans la forme. Risque de se retrouver sans emploi. S’employer à assombrir la vie d’honnêtes citoyens est le sacerdoce assumé de nos gouvernants, aux mains vernies de sang.

Au-delà d’un Groupe assommé, ces gouvernants somment leur fin et leur faim de détenir tous les pouvoirs. Après une réduction à néant de l’Assemblée nationale et une hypothèque sans précédent de la Justice, rendre muet la Presse Nationale, était une mission depuis le début. Avoir tout à leur guise, rien que pour multiplier leurs bêtises et leurs sottises. Désormais, leur ruse n’opère plus. Ils sont démasqués. Ceci ne passera guère. La paix a quitté leur demeure.

Le prisme de la vie de tous les Sénégalais se noircit à travers cet acte. A ce stade, la lumière ne brillera pas tant que ces hommes nous dirigent.