Guinee Bissau : la Cedeao condamne une « tentative de coup d’État » et « demande aux militaires de retourner dans leurs casernes et de maintenir une posture républicaine »

Le président Umaro Sissoco Embaló et son gouvernement étaient réunis en conseil des ministres ce mardi 1er février après-midi, lorsque des tirs ont été signalés autour du palais du gouvernement où ils se trouvaient.

Des tirs nourris étaient entendus ce mardi depuis le début de l’après-midi à Bissau dans le secteur du palais du gouvernement, a constaté un correspondant de l’AFP sur place. Le président ainsi que son Premier ministre, Nuno Gomes Nabiam, et des ministres, étaient présumés s’y trouver pour un conseil des minisres extraordinaire. Le bâtiment était encerclé par des hommes lourdement armés, selon la même source.

Un correspondant de l’AFP a rapporté qu’un homme en arme l’avait sommé de s’éloigner en le braquant avec son arme. Les alentours étaient en proie à des mouvements d’habitants fuyant les lieux. Les marchés se sont vidés et les banques ont fermé leurs portes. De nombreux véhicules militaires chargés de soldats sillonnaient les rues.

Au moment où aucune information officielle n’a été divulguée concernant le sort du président, un communiqué de la Cedeao diffusé dans l’après-midi tenait « les militaires [pour] responsables de l’intégrité physique » du chef de l’État et leur demandait de « retourner dans leurs casernes ».

Pour rappel cette situation intervient une semaine après un remaniement ministériel, opéré le 24 janvier dernier, lors duquel le secrétaire d’État à l’ordre public, Albert Malu, a été limogé. Il était en première ligne du conflit qui opposait ces dernières semaines le gouvernement et le président autour d’un airbus A340 venu de Banjul avec l’accord présidentiel. Le Premier ministre avait d’abord déclaré que l’avion transportait une cargaison suspecte et était entré illégalement dans le pays, avant de revenir sur ses dires.