Exploration de minerais : Kayar et Diender se dressent contre l’entreprise AIG
L’association des producteurs de la commune de Kayar ne sont plus seuls dans leur combat. Les habitants de Kayar et de Diender ont rejoint leur mouvement de rejet de l’exploration de minerais sur leurs terres.
A Kayar et à Diender, l’entreprise AIG est l’ennemie à abattre. Les populations de cette zone sont plus que déterminées à dire « non » à la recherche de minerais dans leurs périmètres maraîchers.
En effet, l’entreprise AIG, qui a obtenu de la part de l’Etat, une licence lui autorisant à explorer ces terres, est confrontée à la colère des populations. Ces derniers ont organisé ce week-end un point de presse pour alerter l’opinion nationale et internationale sur la situation avant que l’irréparable se produise.
Selon le porte-parole, Serigne Ndiaye dit Modou, les habitants sont prêts à tous les sacrifices pour préserver leurs terres. Par ailleurs, ils ont immobilisé deux véhicules de l’entreprise AIG qui devaient faire des prélèvements dans la zone, informe Modou.
« Nous avons demandé aux chauffeurs d’appeler leur patron. Quand ce dernier est venu, nous lui avons clairement dit que nous ne céderons pas un mètre de nos terres», a révélé le porte-parole, tout en précisant que c’est parce que la population a été tolérante « qu’il n’y a eu de mort d’homme ».
Concernant leurs revendications, les habitants de Kayar et de Diender exigent le retrait des permis alloués à ces entreprises étrangères « qui ne sont mues que par leurs intérêts personnels ». Modou Ndiaye exhorte l’Etat à accompagner les populations vers l’autonomisation et la productivité afin qu’elles puissent tendre vers le secteur secondaire.
De son côté, l’ancien président des producteurs maraîchers, Ndiaga Fall pense que le gouvernement doit sortir un décret pour protéger la zone des Niayes contre la dilapidation foncière puisque selon lui, « la mer est déjà vendue » et il ne leur reste que la terre comme source de vie. « Par conséquent, nous nous battrons jusqu’au bout pour protéger nos terres », prévient-il.
