[Rétro 2022] | décembre 2022 : Une députée giflée à l’Assemblée
A l’Assemblée nationale du Sénégal la main tendue n’exclut pas le coup de point.
La députée de la mouvance présidentielle a été victime d’agression physique à l’hémicycle.
Amy Ndiaye, de la majorité, a été giflée par un élu de l’opposition. La séance, consacrée au budget du ministère de la Justice, a été suspendue. La tension était montée ces derniers jours dans l’hémicycle où majorité et opposition sont désormais au coude-à-coude.
Les images ont fait le tour des télévisions et des réseaux sociaux : en pleine session, le député Massata Samb du parti PUR – membre de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi – se dirige résolument vers Amy Ndiaye et lui assène une gifle. « Sortez-le », lance le président de l’Assemblée. C’est la cohue, Amy Ndiaye réplique en lançant une chaise et un autre élu lui donne un coup de pied dans le ventre… alors que la députée est enceinte, selon ses collègues.
Après une reprise de la session, la députée fait un malaise et est évacuée de l’hémicycle.
Après l’agression physique de la députée Amy Ndiaye Gniby dont les images ont fait le tour des réseaux sociaux, son avocat Me Boubacar Cissé a déposé ce lundi, une plainte pour « coup et blessures volontaires » et « associations de malfaiteurs ».
Sa cliente a été infligée de coups par deux députés du Parti pour l’unité et le rassemblement (Pur),en l’occurrence Massata Samb et Mamadou Niang qui l’accusent « d’insulter leur marabout ». Les mis en cause introuvables depuis leur forfait, sont recherchés par la Division des investigations criminelles sur ordre du procureur de la République.
15 décembre 2022 :
L’Assemblée nationale n’a pas adopté la motion de censure
Les députés de l’Assemblée nationale ont procédé ce jeudi, aux votes par bulletins secrets pour dire oui ou non à la motion de censure introduite par les députés du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi. Après les dépouillements, le président de l’hémicycle Amadou Maham Diop a annoncé que la motion a été rejetée.
A l’en croire, 55 députés ont voté « oui » alors qu’il fallait 83 voix pour son adoption. Ce rejet fera qu’aucune autre motion de censure ne pourra plus être déposée pour le reste de la session qui se termine le 30 juin prochain.
