Simba : Pape Ousmane Sakho révèle ses ambitions avec l’équipe nationale

Arrivé l’été dernier de Teungueth, Pape Ousmane Sakho n’a pas tardé à s’imposer dans l’attaque de Simba. A la veille de son match de Coupe de la Confédération face à l’ASEC Mimosas, l’ailier gauche sénégalais répond aux questions de Football365 Afrique.

Pape Ousmane, vous avez marqué l’un des buts de la journée, le week-end dernier en Coupe de la Confédération face à la RS Berkane. Pouvez-vous nous raconter ce but ?

C’était magnifique quand j’ai vu la vidéo ! C’est venu naturellement. On a fait des combinaisons, on a progressé jusqu’à la limite de la surface adverse. J’ai demandé le ballon à l’autre attaquant. Quand j’ai dribblé la première fois, j’ai vu le gardien au premier poteau, et beaucoup trop de monde devant lui. Je me suis dit que je devais faire une autre feinte, et j’ai frappé au deuxième poteau.

Vous êtes passé de Teungueth, au Sénégal, à Simba, en Tanzanie, ce qui n’est pas un parcours banal. Comment ce transfert s’est-il concrétisé ?

J’étais attendu en Turquie, en Süper Lig, à Giresunspor. Je devais aller là-bas pour une semaine de tests. J’avais déjà mon visa, quand mon président m’a appelé pour me dire que j’avais une proposition de Simba. J’ai parlé avec lui, j’ai aussi consulté mon agent. Ils m’ont conseillé d’y aller pour me montrer. Et c’est comme ça que je suis passé de Teungueth à Simba.

L’entraîneur, au moment de votre arrivée, était Didier Gomes Da Rosa. Comment votre intégration s’est-elle passée ?

Mon intégration s’est très bien passée, mais quand l’équipe jouait pour la qualification en Ligue des Champions j’étais blessé. Je suis resté un mois et deux semaines sans jouer

Simba est un club ambitieux, c’est l’équipe qui monte en Afrique. Qu’y a-t-il de particulier là-bas ?

C’est un grand club. Quand tu arrives, on te met dans de bonnes conditions. Le public joue un rôle important. Les Tanzaniens aiment le football, les supporters nous encouragent, ils t’envoient des messages sur Instagram, ils viennent nombreux au stade les jours de match. Teungueth est un grand club aussi, mais Simba est plus grand. La différence, c’est l’environnement et le professionnalisme.

Et aussi une grande concurrence ?

Il y a beaucoup de concurrence c’est vrai, mais Al Hamdulilah je joue presque tous les matchs, je fais mon maximum pour ça.

Pensez-vous être capable de décrocher la Coupe de la Confédération cette saison ?

On peut la gagner, on a la capacité, l’effectif et les joueurs qu’il faut.

Avant de porter les couleurs de Teungueth dans votre pays natal, vous avez fait un court passage en France. Dans quelles circonstances ?

Avant d’aller en France j’étais à Mbour Petite Côte. J’ai joué là-bas deux saisons, et j’ai eu une proposition d’une équipe qui s’appelait Noisy-le-Grand. On jouait en National 2. Mais ce n’était pas l’équipe qu’il me fallait. Au bout de deux ou trois mois au club, le Covid est venu tout gâter. Je ne pouvais pas rester en France sans jouer, alors je suis rentré au Sénégal.

Un retour en France, cela vous tenterait ?

Bien sûr ! Je ne vais même pas réfléchir si l’occasion se présente. Tout le monde te suit au Sénégal quand tu joues en France, c’est une opportunité de grandir. J’ai 26 ans, c’est le moment. Les années passent vite…

L’équipe nationale, vous y pensez ? Et Aliou Cissé pense-t-il à vous ?

Je n’ai pas encore eu de contact avec le staff. Je sais que les Sénégalais poussent déjà, et disent «pourquoi pas POS ? ». Je suis concentré au maximum sur mon équipe, on verra si le Sénégal m’appelle.

Une anecdote pour finir ?

Je me rappelle, c’était en France. On s’entraînait, il était 19 heures, il faisait nuit. Il faisait vraiment trop trop froid ! Je ne pouvais même pas tendre la main. Le coach m’a demandé pourquoi tu ne tends pas la main ? Je lui ai répondu ‘J’ai trop froid’. Lui m’a dit ‘Le froid c’est juste dans ta tête’. Je lui ai dit ‘j’ai besoin de gants’. Il a refusé de m’en donner et il a dit ‘Tu dois souffrir et te battre et tu surmonteras’. Ces mots m’ont permis de gérer. Depuis, je m’en rappelle souvent dans les moments difficiles. Merci à Moussa Traoré, mon entraîneur à Noisy, de m’avoir donné de la force.