Liberia : au moins 29 personnes tuées dont 11 enfants dans un mouvement de foule à Monrovia

Au moins 11 enfants et 18 adultes sont morts lors d’un rassemblement religieux chrétien, dans la nuit de mercredi à jeudi à Monrovia. Le bilan pourrait s’alourdir.

L’accident aura eu lieu lors d’un rassemblement religieux. «On craint que 29 personnes ne soient mortes», a d’abord dit à un correspondant de l’AFP le porte-parole de la police Moses Carter. «Leur mort est confirmée», a-t-il précisé au correspondant qui lui demandait de clarifier son propos.

«Parmi eux se trouvent des enfants qui prenaient part à cette croisade», le nom donné à ce genre de rassemblement, a-t-il dit. Il a ajouté que le bilan du drame risquait de s’alourdir. «Le nombre (de morts) pourrait augmenter parce que d’autres personnes sont dans un état critique», a-t-il dit.

Un mouvement de foule s’est déclenché au cours d’un important rassemblement religieux chrétien sur un terrain de football, a indiqué la police.

Des malfaiteurs ont causé un mouvement de panique en dévalisant les fidèles à leur sortie de ce rassemblement appelé «croisade», ont rapporté les médias libériens.

«Ceux qui tombaient, on leur marchait dessus»

«Au moment où on sortait, des zogos (nom communément donné à des malfrats sévissant dans la rue) armés de couteaux ont commencé à demander l’argent et les téléphones», témoigne Elisabeth Wesseh, 34 ans. «On a pris peur et on s’est mis à courir, mais la porte était trop petite pour tout ce monde. Ceux qui tombaient, on leur marchait dessus», explique-t-elle. La panique a provoqué un reflux. «Les gens qui sortaient se sont retrouvés en face de ceux qui fuyaient», raconte Dixon Seebo, parlementaire local.

«Parmi les victimes, il y a 11 enfants et 18 adultes», ajoute-t-il. Le porte-parole de la police Moses Carter a également fait état de 29 morts. Il a ajouté que le bilan du drame risquait de s’alourdir. «Le nombre (de morts) pourrait augmenter parce que d’autres personnes sont dans un état critique», a-t-il dit.

Deuil national de trois jours

Le président George Weah, «affligé par cette calamité», a déclaré trois jours de deuil national et ordonné que tous les drapeaux soient mis en berne sur les édifices publics du pays, ont annoncé ses services, dans un communiqué.

Il a demandé que les policiers mènent rapidement «une enquête exhaustive pour savoir si des agissements criminels sont ou non responsables» du drame.