Violence contre la députée Amy Ndiaye : Concert d’indignation des députés de BBY

De très nombreuses réactions d’indignation après des violences contre une députée ce jeudi à l’Assemblée nationale : Amy Ndiaye, députée de la majorité, a été giflée par un élu de l’opposition.

Les images ont fait le tour des réseaux sociaux.

Le député Massata Samb a giflé Amy Ndiaye Gniby en pleine séance.
Cette dernière a répliqué lui lançant une chaise, un autre député lui assène un coup de pied dans le ventre alors que la députée est enceinte, selon ses collègues.

Après l’altercation Amy Ndiaye Gniby a fait un malaise puis a été évacuée.

Les femmes députées de la majorité ont affiché leur indignation suite à la violence exercée sur leur collègue Amy Ndiaye Gniby, qui a été frappé par son collègue Massata Samb, député de l’opposition et membre du parti PUR.

Après des propos d’Amy Ndiaye contre le chef religieux Serigne Moustapha Sy, membre de l’opposition, une altercation avait déjà suscité une onde de choc dans le débat public sénégalais. En langue wolof, la députée l’avait notamment accusé de ne pas tenir sa parole. Une « provocation », selon la coalition Yewwi Askan, Wi qui avait exigé des excuses publiques.

« Demain à qui le tour ? », ont lancé hier les femmes du groupe parlementaire de la majorité parlementaire Benno Bokk Yaakaar qui condamnent des « actes odieux » contre leur collègue « en état de grossesse », et cela en pleine campagne des seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, soutenue par l’ONU.

« Monsieur le Ministre une violence faite aux femmes ici à l’Assemblée nationale devant le ministre de la Justice, nous ne l’accepterons pas. Deux gros hommes, qui s’en prennent physiquement à une députée. Dans quel pays sommes-nous ? Ils doivent être arrêtés ! C’est inadmissible. Je n’étais pas là, sinon on allait tous nous frapper. Je suis issue de la famille Sy », a lancé Raky Diallo.

Les propos tenus par la députée Raky Diallo lors de son temps de parole à l’hémicycle ont encore failli également ramener la bagarre jusqu’à ce que le Président a suspendu la séance qui a repris après quelques minutes.

À noter que depuis l’ouverture de la séance, la parlementaire fait face à la colère de ses collègues députés de l’opposition qui exigent d’elle des excuses publiques après des propos jugés « outrageux » tenus contre le guide des Moustarchidines, Serigne Moustapha Sy.