UCAD : Un poumon vert à 8000 arbres avec une charte pour l’environnement
La journée mondiale de l’environnement est célébrée ce samedi 5 juin. Une occasion de jeter un coup d’œil sur l’Université Cheikh Anta Diop qui, malgré les constructions, restent un des rares poumons verts de Dakar, particulièrement le département du même nom. L’UCAD est en effet connue pour être une petite forêt. Au-delà de la présence massive des arbres un peu partout dans cette vaste superficie, il y a plusieurs espaces particulièrement boisés.
Derrière la faculté de Médecine, entre le CESTI et le BRGM, derrière l’EBAD ou encore le jardin botanique de la Faculté des Sciences et Techniques, l’UCAD ne manque pas de « bois-sacré ». Étudiant en doctorat au département de Géographie, Mamadou Dème a déjà recensé 8000 pieds d’arbres pour un total de 40 espèces dans le cadre de sa thèse en cours, sans que l’inventaire ne soit exhaustif.
Le travail ne devrait pas s’arrêter à un constat. Il permettra, à terme, de connaitre par exemple, la capacité d’absorption de carbone des arbres. Ce qui pose un problème de niveau de pollution, donc de santé et de bien-être. L’objectif final de cette étude est de proposer des solutions. « Nous allons essayer de connaître le potentiel et voir quelle forme de valorisation », souligne Sidiya Badiane, l’enseignant-chercheur qui encadre la thèse de Mamadou Dème.
L’idée d’un jardin partagé ou d’un arboretum a germé, mais le problème d’espace risque de se poser. L’option d’une terrasse végétalisée pourrait donc l’emporter, avec des jardins potagers au sommet des bâtiments. Un travail qui devrait être précédé par une enquête de perception pour mieux prendre en compte les besoins de la communauté universitaire qui passe plus de temps à l’université qu’à la maison.
Ce travail scientifique devrait, en principe, trouver une oreille attentive auprès des autorités rectorales. En effet, l’UCAD dispose déjà d’une charte universitaire pour l’environnement. L’article 1er de cette charte fait même obligation aux étudiants et travailleurs de participer à la préservation et à l’amélioration de l’environnement.
L’UCAD s’engage ainsi à promouvoir les comportements écologiques. «L’administration universitaire contribuera à la mise en place d’un système de gestion durable de l’énergie, de l’eau, des consommables et de toutes sortes de déchets au sein de l’UCAD », mentionne l’article 3 de la charte.
Cette préoccupation pour l’environnement se situe à tous les niveaux. La nécessité de préserver les arbres, de ne pas jeter de déchets, de trier les déchets électroménagers, de privilégier les documents électroniques sur les imprimés… La gestion de l’eau, de l’électricité et l’entretien des toilettes occupent une place majeure dans cette charte pour l’environnement.
Dans sa volonté de réduire le taux de carbone, l’UCAD invite la communauté universitaire à privilégier les déplacements à pied au sein de l’espace.
Ce premier document devrait déboucher sur une Charte universitaire pour le développement durable en passant par le « Guide de l’étudiant éco-responsable » et le « Guide de l’agent universitaire éco-responsable ».
