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L’Intersyndicale des Spécialistes en Formation dénonce une atteinte aux libertés individuelles et collectives

L’Intersyndicale des Spécialistes en Formation dénonce une atteinte aux libertés individuelles et collectives
L’Intersyndicale des Spécialistes en Formation dénonce une atteinte aux libertés individuelles et collectives

Depuis plusieurs semaines, les médecins en spécialisation au Sénégal, notamment les Docteurs en Spécialisation (DES), observent un mouvement d’humeur pour dénoncer leurs conditions de travail. Cette mobilisation, initiée par les DES, a conduit à la création d’une Intersyndicale des Spécialistes en Formation (ISF) dans le but d’unifier leurs forces et de défendre une plateforme commune.

Des revendications urgentes et légitimes

Dans un communiqué rendu public l’ISF xige des réformes essentielles, parmi lesquelles :
        •       Une uniformisation des primes de garde : les spécialistes réclament une revalorisation à 15 000 FCFA pour les jours ouvrables et 20 000 FCFA pour les jours fériés et week-ends, contre les 3 250 FCFA ou 7 500 FCFA actuellement perçus.
        •       Des congés de maternité adaptés : de nombreux cas préoccupants ont été signalés, comme des accouchements survenus le lendemain d’une garde ou même pendant une garde. Des cas d’avortements ont également été recensés, soulignant l’urgence de garantir des conditions plus humaines pour les femmes en spécialisation.
        •       Un véritable statut professionnel : malgré un cursus exigeant de huit années d’études et l’obtention d’un doctorat, les médecins en spécialisation continuent d’être considérés comme de simples étudiants.
        •       Une insertion automatique dans la fonction publique : l’ISF demande que les médecins en spécialisation soient intégrés systématiquement à la fonction publique à l’issue de leur formation.

Une rencontre tardive avec le ministre et des avancées insuffisantes

Après six mois de demandes répétées, le ministre de la Santé a finalement accepté de recevoir les représentants de l’ISF. Bien que des discussions aient été ouvertes, les spécialistes déplorent que l’effort des autorités semble davantage orienté vers une campagne de communication que vers des actions concrètes. En effet, la revalorisation annoncée des primes de garde ne sera effective qu’après validation des conseils d’administration, une étape qui retarde encore sa mise en œuvre.

Une marche pacifique interdite

L’Intersyndicale des Spécialistes en Formation dénonce une atteinte aux libertés individuelles et collectives
L’Intersyndicale des Spécialistes en Formation dénonce une atteinte aux libertés individuelles et collectives

Dans le cadre de leur plan d’action, les spécialistes en formation avaient prévu d’organiser une marche pacifique ce vendredi matin, à l’hôpital FANN. Cependant, cette initiative a été interdite par l’autorité administrative, suscitant l’indignation au sein de l’ISF. Cette décision est perçue comme une atteinte aux libertés individuelles et collectives des membres, qui dénoncent une tentative de museler leur mobilisation.

Un appel à la mobilisation et à la responsabilité des autorités

Malgré les obstacles, l’ISF reste déterminée à poursuivre son combat pour l’amélioration des conditions de travail des médecins en spécialisation. Elle invite la tutelle à montrer davantage de volonté pour répondre aux revendications légitimes, non seulement pour le bien-être des professionnels de santé, mais aussi pour celui des hôpitaux et du peuple sénégalais.

Une mobilisation pour un avenir meilleur

L’ISF exhorte ses membres à rester mobilisés et appelle les autorités à prendre des mesures concrètes pour que les spécialistes en formation puissent enfin obtenir la reconnaissance et les conditions qu’ils méritent.

Khadim Diakhate

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