Diohine : 14 blessés après les violentes affrontements entre forces de l’ordre et les riverains qui réclament le départ du marabout Bara Sène
De violentes affrontements ont secoué le village de Diohine ce dimanche entre forces de l’ordre et populations. Les villageois réclament le départ du marabout Bara Sène. Ils l’accusent de vouloir saboter la cohabitation entre musulmans et chrétiens de ce village de la région de Fatick.
Depuis plus de sept mois ce marabout a installé une instabilité sociale entre les voisins de différentes communautés.
D’après Pressafrik, il y a eu plusieurs blessés, aussi bien dans le camps des gendarmes que celui des populations. Aussi, un des domiciles du guide religieux a été brûlé par les manifestants.
Serigne Bara, présenté comme le fils de Serigne Cheikh Ndigueul Sène, est accusé, avec ses disciples, de réduire à néant la bonne entente qui date de plusieurs décennies de cohabitation paisible entre musulmans et chrétiens dans ce petit village de la Commune Diarère (dont le maire est Thérèse Faye), située dans la région de Fatick.
Selon toujours PressAfrik le 14 avril dernier, le dénommé Serigne Bara Sène n’utilise pas la méthode douce pour attirer ces derniers dans la religion musulmane.
« On a noté beaucoup de scènes de violences dans notre village, depuis l’installation du Dahira de ce marabout. On m’a rapporté que ses disciples ont forcé une jeune catholique à enlever la croix qu’il portait autour du cou. Ils ont voulu la convertir à l’Islam de force. Aussi, quand il passe avec son cortège, ses disciples exigent la fermeture de toutes les boutiques du village et que la route lui soit céder entièrement. Nous ne laisserons pas ça passer », confiait un jeune étudiant ressortissant de Diohine à PressAfrik.
Selon le groupe DMedia, 14 personnes ont eu des blessures après les affrontements avec les forces de l’ordre.
Après une médiation du sous-préfet de Tataguine, du chef de village et du commandant de brigade, tout semblait être rentré dans l’ordre. Mais les jeunes sont revenus ce dimanche à la charge pour réclamer tout bonnement le départ du marabout.
