Arrestation de de Pape : Walf dévoile sa stratégie pour la libération de son chroniqueur judiciaire
Le groupe Walfadjiri a fait face à la presse pour aborder l’arrestation de leur confrère Pape Ndiaye. « En effet, vous le savez, depuis deux semaines, un journaliste, votre confrère, est en prison, poursuivi dans le cadre de son travail.
Comme nous l’avons indiqué dans notre dernier communiqué, en tant que républicains, nous conformant aux lois et règlements de ce pays, nous avions décidé de laisser l’affaire suivre son cours afin de connaitre les véritables raisons de l’arrestation Pape NDIAYE. Seulement, notre surprise a été grande lorsque le Parquet de Dakar a décidé d’ouvrir une information judiciaire et de confier le dossier à un juge d’instruction », indique Cheikh Niasse qui s’interroge : « N’est-ce pas là les premiers signes d’un acharnement ? ». Et d’ajouter : « mais, notre désillusion a été encore plus grande lorsque le juge d’instruction qui a hérité du dossier a rendu publics les chefs d’accusation qu’il a retenus contre Pape Ndiaye avant de le placer sous mandat dépôt ».
Pour rappel, il est retenu contre le journaliste les charges suivantes : Provocation d’un attroupement ; Outrage à magistrat ; Intimidation et représailles contre membre de la justice ; Discours portant du discrédit sur un acte juridictionnel ; Diffusion de fausses nouvelles ; Mise en danger de la vie d’autrui. Selon le patron du groupe Walf, ces charges, qui ne sont pas imputées aux plus violents des agresseurs, ne peuvent être retenues contre un journaliste sans susciter une indignation collective. C’est pourquoi, dit-il, ils n’entendent pas cautionner cette forfaiture, la deuxième, en un mois, contre le groupe Wal Fadjri.
Faut-il le rappeler, le Groupe Wal Fadjri, qui a été de tous les combats pour l’effectivité et la consolidation de la démocratie n’est pas contre le Pouvoir. « Mais, indique M Niass, fort de plusieurs décennies d’existence et d’expérience, il compte demeurer un contre-pouvoir, toujours aux côtés du Peuple sénégalais. Et comme, il l’avait fait au mois de février dernier, le Groupe Wal Fadjri se met en ordre de bataille pour exiger la libération de son employé. Ainsi, ce dimanche 19 mars, à partir de 15 heures, nous organisons un sit-in devant les locaux du groupe », dit-il.
Pour finir, ils invitent à vulgariser cet événement, qu’ils organisent à une date aussi symbolique que le 19 mars qui a vu Sidy Lamine NIASS, fondateur de ce groupe et monument de la lutte pour la liberté d’expression et de presse au Sénégal, tenir une marche à la Place de l’Indépendance. « Il est certes question de Pape Ndiaye, journaliste de Wal Fadjri, mais il s’agit plus généralement de la presse. Les événements de ce 16 mars en sont une illustration. Nombre de vos confrères ont eu de grandes difficultés à les couvrir. Certains ont été gazés, d’autres blessés alors qu’ils faisaient leur travail. C’est le lieu de leur témoigner tout notre soutien. C’est donc Mesdames et messieurs les journalistes toute votre corporation qui est interpellée. Sans une presse debout, il ne peut être question de démocratie », a-t-il aussi déclaré.
