Aissata Tall Sall : « Si le Sénégal n’est pas un paradis des droits de l’homme, il n’en est pas non plus un enfer »

Sur la question du journaliste de France 24 sur le communiqué du haut commissariat des nations unies, la ministre des affaires étrangères a répondu ceci :
« il a raison et il a tort. Il a raison quand il dit que « ça peut être un sombre précédent », et vous savez pourquoi ? Parce que le Sénégal est un pays respecté respectueux des droits de l’homme. Parce que personne, ni lui encore moins nous, en premier, n’a jamais souhaité qu’au Sénégal, on en soit arrivé à utiliser les armes à feu contre des manifestants. Mais quand, comme je l’ai dit, des forces de l’ordre sont sont agressées, quand elles sont elles-mêmes victimes de violence, quand elles sont en état de légitime défense, que doivent-elles faire ?

Le journaliste de relancer : « Il n’y aura pas de sanctions contre les forces de l’ordre qui ont tiré à balles réelles ? »

Réponse e la ministre : « Mais bien-sûr que l’on est en train de mener une enquête. Bien-sûr que quand le juge verra que le manifestant, ou même, la force de l’ordre a tiré parce qu’étant en situation de légitime défense, que va faire le juge ? C’est ce qui nous a conduit d’ouvrir une enquête indépendante et de façon judiciaire. Or, pour en revenir, au « haut commissariat de l’ONU », quand même avant de nous lire ce morceau de son communiqué, il faudrait remonter à plus haut, et c’est qui nous permettra de dire que le Sénégal, d’ailleurs, devançant en cela des pays beaucoup plus riche que lui, a toujours porté la belle vue d’un pays respectueux des droits de l’homme, et c’est ce qu’il a commencé à dire dans son communiqué, et nous en sommes d’un commun accord avec lui. Maintenant, j’en déduis que si le Sénégal n’est pas un paradis des droits de l’homme, il n’en est pas non plus un enfer ! On est un pays de tradition, respectueux des valeurs humaines universelles.

Sur la question des nombre de mort elle répond : « C’est cela que les morts sont regrettables, mais vous allez savoir pourquoi. Le Sénégal continuera à être cet Etat des droits communs, cette démocratie, et ce pays respectueux des libertés et de la dignité humaine.