CHRONIQUE | Pauvre populace, in fine ta souveraineté est ensevelie !
Il aura joint les actes à la parole du moins cette fois-ci). Pendant sa tournée fade, assurant son numéro de show, Charlie est monté sur ses chevaux, promettant l’enfer à tous ces dissidents sur les réseaux sociaux. Quelques jours plus tard, la loi tomba : désormais, ces propensions revêtent d’un manteau de terrorisme « digital » et, par effet de ruissellement, les manifestants défiant toute autorité administrative est assimilable à un acte terroriste.
LE TERRORISME, LA CARTE DE TOUT ETAT VOYOU
Le vocable terrorisme a bon dos. Il revêt d’une connotation typiquement politico-stratégique offrant la possibilité aux Etats bandits, sur leur piédestal, de consolider leur forfaiture. Les américains, « gendarmes du monde » avec l’Orient, la France « sauveur » avec le Sahel étayent parfaitement cette artifice de perlimpinpin. C’est une notion fourre-tout tout comme d’autres notions juridiques dans notre droit positif. Aujourd’hui, Charlie, qui avait promis cette revanche après sa raclée flanquée par le peuple en mars, se rendant compte que le divorce politique était acté, ouvre la boîte de Pandore sous les auspices de ses pairs. En amont, il avait bien préparé l’opinion internationale. Le discours d’Antoine en mars dernier Diom prend tout son sens.
LA RUPTURE DU PRINCIPE D’ÉQUILIBRE
Sur la légalité, le projet de loi est une prérogative reconnue au président. Le débat n’est pas à ce niveau. Mais quid des sénégalais dont pratiquement le nombre de « manifestations autorisées » (hum ce qualificatif n’est pas adaptée ici) depuis quelques années n’atteint même pas la moitié? En résumé, le Sénégalais, sans aucun défense juridique, n’est plus garanti d’exercicer son droit fondamental, parallèlement, le président, par l’entremise de ses autorités qui lui obéissent au doigt et à l’oeil et des institutions obsolescentes, peut non seulement usurper cette liberté mais aussi les écrouer pour terrorisme. Le principe d’équilibre est rompue. Pire, un singleton tire les ficelles sur toutes les phases du jeu. Que nous reste t-il en dehors de la confrontation imminente ?
LE SELF-DEFENSE DEVIENT DU TERRORISME
L’autre question qui défrayait la chronique, celle de notre intégrité physique avec ses limiers de milices pour réprimander un peuple inoffensif, qui ne fait que dénoncer légitimement une gestion opaque du régime. Les images tournent en boucle, mais silence-radio : ni d’enquête, encore moins de décision, sinon des soliloques. Face à cette omerta, une réaction à titre de défense pourrait être rangé dans l’eventail d’infractions de terrorisme.
TABLEAU RÉCAPITULATIF
On a perdu nos ressources, appauvris, tués, nos libertés ne sont plus garanties, le terrorisme est un épée de Damoclès qui plane désormais sur nos têtes, notre vie religieuse et traditionnelle est atteinte avec cette marge de libertés des LGBT distillée dans notre ordonnancement juridique. La sécurité des personnes, mission régalienne de l’Etat, est maintenant menacée. C’est dire que ce troll de gus, au pinâcle, n’en a cure de nous et de notre bien-être.
Bienvenue dans le fascisme mackyavélique !
Abdou THIOUNE, diplômé en droit
