CONTRIBUTION | Clarifications sur la déclaration de Cheikh Oumar Diagne et sur la lettre diplomatique et les enjeux politiques

Si vous n’êtes pas capable de dire non, sachez que dire oui n’a aucun intérêt.

Je rédige ces mots en pensant à la lettre d’Othmane ibn Affan adressée à l’Égypte et aux conséquences de cette lettre… Parfois, j’aimerais m’abstenir de répondre à certaines questions, mais en raison du bruit qu’elles suscitent et de ma position politique, je me dois de clarifier certains points :

Cette lettre a effectivement été rédigée par quelqu’un qui en est digne : notre éminent Chiokhona Mbacke, président des affaires étrangères, chargé des affaires diplomatiques et des invités. Il a l’habitude d’écrire de telles lettres depuis qu’il a pris en charge cette responsabilité. C’est un homme respecté, un diplomate expérimenté, maîtrisant le français, l’anglais, l’arabe, l’espagnol et le chinois. Ceux qui pensent qu’il agit par motivation politique se trompent ; quiconque l’a côtoyé, ne serait-ce qu’un jour, sait combien ce que je dis est vrai.
Le gouvernement a fait tout ce qui était en son pouvoir pour réussir cet événement important, en mettant en place de nombreuses facilités. Il suffit de dire que 30 % des membres du gouvernement étaient présents à la cérémonie de clôture, ce qui reflète l’importance de l’événement pour eux.
Omar Diang, un homme qui nourrit de la rancœur envers le mouridisme et son fondateur, l’a exprimé à plusieurs reprises. Il a tout à fait le droit de soutenir qui il veut, mais nous ne tolérerons en aucun cas qu’un poste gouvernemental soit utilisé pour satisfaire ses désirs personnels à notre égard. S’il n’est pas capable de faire la distinction entre la personne et l’État, nous le surveillerons de près. De plus, les arguments qu’il avance sont très faibles. Je ne comprends pas la valeur de ce qu’il rejette par rapport aux milliards et aux efforts que le gouvernement a investis pour réussir l’événement. Sa réponse est en contradiction avec les orientations et les actions des dirigeants du gouvernement. S’il est ignorant de l’histoire de ce pays, il devrait revoir le discours du Cheikh Abdou Ahad de 1969 ou ses commentaires historiques sur RTS. Il n’est pas surprenant qu’un homme qui se dit professeur n’ait pas encore prouvé ses études universitaires et ses écoles. L’État appartient à tous, et ceux qui croient que leurs désirs personnels peuvent se venger d’anciennes rancœurs se trompent, peu importe ce que leur imagination leur suggère.

Par Elhadji Moustapha Mbacké,
Doctorant et enseignant chercheur à l’Université Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba.