Boycott du match Bénin vs Sénégal, la Fédération dément le chroniqueur Yoro Mangara
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a démenti mercredi les propos de Yoro Mangara, chroniqueur sportif à l’émission Radio Foot Internationale diffusée sur RFI. Le journaliste a déclaré que les joueurs de l’équipe nationale du Sénégal avaient voulu ‘’boycotter’’ leur match contre le Bénin en soutien aux familles des victimes des violentes manifestations du début du mois de juin. Ce match comptant pour la cinquième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2023 en Côte d’Ivoire prévue du 13 janvier au 11 février 2024.
La Fédération a, dans un communiqué dont l’APS a obtenu une copie, soutenu que ‘’de tels propos, (…), sont dénués de tout fondement et sont aux antipodes des valeurs de respect de la déontologie et de l’éthique journalistiques.’’ Elle ajoute, ‘’la tanière a travaillé dans les conditions habituelles de préparation de compétition. Pas un seul instant, il n’a été question d’autres choses que de football.’’
L’instance dirigeante du football sénégalais prend à témoin la presse nationale et les médias étrangers qui ont participé à la préparation des Lions pour les rencontres contre le Bénin et le Brésil.
La fédération relève que les propos du chroniqueur “ne traduisent pas la vérité” et regrette qu’ils soient tenus sur ‘’des questions aussi graves et sensibles que ces événements regrettables qui se sont passés au Sénégal’’’.
Selon la même source, ‘’la FSF n’écarte pas la possibilité de porter cette affaire en justice aussi bien contre l’auteur des propos que contre la radio RFI qui lui a ouvert ses antennes.’’
La fédération affirme que le ‘’football sénégalais est, aujourd’hui, un espace de convergence des sénégalais, à travers la fierté légitime que ses résultats sur la scène internationale leur ont procuré y compris celle contre le Brésil, mardi’’.
Seize personnes sont décédées dans la capitale sénégalaise et dans d’autres villes du pays, dont Ziguinchor, lors de ces violentes manifestations, en début juin, à la suite de l’annonce de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, dans son procès pour viol et menaces de mort sur la personne d’Adji Sarr, une ex-masseuse, employée d’un salon de beauté à Dakar.
